TECH.GOUV : feuille de route 2019-2021

Quelle est la stratégie de l’Etat français pour accélérer sa transformation numérique ? C’est ce qui a été dévoilé début octobre avec la publication de la feuille de route 2019-2021 du programme TECH.GOUV, piloté par la DINSIC (Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de la communication de l’Etat).

Le programme TECH.GOUV a été lancé par l’Etat en avril 2019. Le projet est axé autour de 6 enjeux prioritaires : simplification, inclusion, attractivité, maîtrise, économies et alliances. L’objectif est de permettre à l’Etat de saisir les opportunités du numérique pour rapprocher l’administration des citoyens, des entreprises et de ses agents pour « mieux les servir ».

TECH.GOUV, ou comment réduire la fracture numérique

« L’objectif de la numérisation des services publics est de les rendre facilement disponibles pour chacun, où qu’il soit, et quelles que soient ses contraintes. Plus que le nombre de services disponibles en ligne, c’est la qualité des services aux usagers qui est au centre des préoccupations du gouvernement. Ce virage technologique devra non seulement garantir le niveau actuel de service, mais aussi d’améliorer et le simplifier. Avec TECH.GOUV nous disposons du programme qu’il nous faut pour amorcer ce virage et réussir la transformation numérique du service public », a déclaré Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.

Un programme décliné en 6 enjeux

Le programme TECH.GOUV se présente sous la forme d’un plan d’action sur 3 ans. La stratégie de l’Etat se décline en 6 enjeux, 8 missions et 35 actions prioritaires. Voici en détails les 6 enjeux identifiés dans le cadre du programme d’accélération de la transformation numérique du service public :

  • Simplification. Aujourd’hui, que ce soit du côté des usagers ou des agents du service public, de nombreuses démarches sont perçues comme trop complexes. De plus, les interfaces sont jugées peu ergonomiques. Il est temps donc, de simplifier tout cela.
  • Inclusion. Le gouvernement souhaite réduire la fracture territoriale. Le numérique doit permette aux usagers d’accéder aux services publics, y compris lorsqu’ils sont physiquement éloignés. Cela passe un développement de la dématérialisation. L’Etat a pour ambition d’améliorer se services numériques en termes de disponibilité, de gain de temps et d’accessibilité.
  • Attractivité. Le programme Tech.gouv prévoit de simplifier la vie des agents en améliorant leurs environnements de travail, et les méthodes de management et d’organisation. « Les outils qui s’appuient pleinement sur le potentiel du numérique améliorent globalement l’attractivité des employeurs, dans tous les métiers », a indiqué le secrétariat au numérique.
  • Maîtrise. Pour accroître l’autonomie numérique de l’Etat et sa sécurité, il est nécessaire de maîtriser des systèmes d’information, les architectures, les logiciels ou encore le patrimoine de données. C’est l’un des grands chantiers du programme Tech.gouv.
  • Economies. D’après le secrétariat au numérique, le numérique est un outil d’optimisation des dépenses publiques. Pourquoi ? Car il participe à la production d’un service de meilleure qualité et à moindre coût. L’Etat prévoit donc d’investir dans l’innovation afin d’encourager le développement des outils numériques.
  • Alliances. Le programme Tech.gouv prévoit la mise en place de partenariats ouverts et d’alliances avec des acteurs publics et privés. De cette manière, l’Etat entend démultiplier ses capacités à produire et à proposer de nouveaux services publics en phase avec les attentes de la société civile.

« Il s’agit de concevoir et mettre en œuvre des projets numériques réalistes et utiles, en phase avec les attentes et les besoins des citoyens, des entreprises et des agents publics. Ces projets doivent permettre de développer de nouveaux usages et méthodes de travail », a expliqué Nadi Bou Hanna, directeur interministériel du numérique.

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Les missions de TECH.GOUV

Le programme de transformation numérique TECH.GOUV s’articule autour de quelques 35 chantiers classés en 8 missions : la gestion des talents, la donnée, le développement de l’identité numérique des citoyens, la transformation numérique des procédures administratives, etc. Les 8 missions fixées par la feuille de route 2019-2021 sont les suivantes :

  • LABEL – Labelliser des solutions et des outils numériques de qualité pour faciliter leur emploi par les porteurs de projets publics.
  • IDNUM – Construire une identification unifiée pour accéder aux services en ligne, pour les citoyens, les entreprises et les agents publics.
  • DATA – Gérer et maîtriser le cycle de vie de la donnée, de sa collecte à son échange entre administrations.
  • INFRA – Opérer des infrastructures et des services mutualisés (réseau, cloud, outils de travail).
  • PILOT – Piloter et maîtriser le système d’information de l’Etat.
  • TALENTS – Professionnaliser la filière numérique de l’Etat et accompagner les managers pour une meilleure prise en compte des leviers numériques.
  • FABRIQUE – Diffuser et mettre en œuvre la résolution des problèmes par l’innovation, l’expérimentation et l’amélioration continue.
  • TRANSFO – Accompagner la transformation publique par le numérique, en matière de politiques publiques, de relation à l’usager et de qualité des services numériques.

Ne pas se disperser

Pour Nadi Bou Hanna, « la clé, c’est d’avoir fait des choix, de ne pas se disperser ». L’Etat a en effet décidé de concentrer son action collective sur une sélection de 35 projets prioritaires, « rassemblés dans une feuille de route résolument pragmatique. Et cela sur un calendrier court puisqu’ils ont tous vocation à être produits dans les 3 années à venir ». Parmi les projets jugés comme prioritaires, le directeur interministériel du numérique a notamment cité l’identité numérique.

« La France a encore du retard par rapport à la plupart des nations, et c’est un domaine essentiel pour développer la confiance dans les services publics numériques. FranceConnect, qui permet de se connecter avec un compte existant à un grand nombre de services en ligne, vient de dépasser les 10 millions d’utilisateurs ; nous allons intensifier sa généralisation, l’étendre aux aidants et déployer son pendant dédié aux agents. Et, en parallèle, développer une carte nationale d’identité électronique », a-t-il expliqué.

Construire et opérer des infrastructures et des services numériques mutualisés

Le cloud est un élément central dans le cadre de la mission « Infra ». La DINSIC souhaite renforcer le Reseau Interministeriel d’État. Deux nouvelles offres cloud à destination des ministères doivent voir le jour. Le cloud interne, dédié aux données et applications sensible, fabriqué par et pour l’Etat, poursuivra sa construction et verra ses usages interministériels croître. En parallèle, un cloud pour une moindre sensibilité sera mis en place avec un acteur privé du secteur.

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